The rule of law provides an opportunity for rulers to listen to the governed on a regular basis. To this end, elections are held at regular intervals. Thus, the power that emerges from elections seems to be the most legitimate one that can exist. However, although strengthened by legality, the power that comes from an election is likely to lose all legitimacy because of the rate of its participation. On election days, the level of participation is feverishly awaited and constitutes a prerequisite for any commentary. Like a barometer, it is an indicator of the climate of opinion, of the link between citizens and their political representation, and more broadly of the health of democracy. Of diverse origin, the causes of abstention go beyond the simple reason of disinterest and cover both legal and political aspects. In the coming days, the Democratic Republic of Congo is expected to hold one of the most important elections in its history. However, considering the statistics of the participation rate in the 2006 elections, in those of 2011 and recently in those organized in December 2018, the next cycle is likely to have a higher abstention rate. This will have considerable implications for the legitimacy of institutions with electoral origins. The proposed indicator takes into account the causes and consequences of this phenomenon and prescribes a range of remedies, including the fight against electoral fraud, the expansion of civic and political education, the conception of the exercise of the right to vote as a duty and the reform of the Congolese electoral system.
L’État de droit offre une opportunité aux gouvernants d’être régulièrement à l’écoute des gouvernés. À cet effet, les élections sont organisées à des intervalles réguliers. Ainsi, le pouvoir issu des élections semble être le plus légitime qui puisse exister. Toutefois, quoique renforcé par la légalité, le pouvoir même issu d’une élection, est susceptible de perdre toute légitimité à cause du taux de sa participation. Les jours d’élections, le niveau de celle-ci est fébrilement attendu et constitue un préalable à tout commentaire. Comme un baromètre, il est un indicateur du climat de l’opinion, du lien entre les citoyens et leur représentation politique, et plus largement de l’état de santé de la démocratie. D’origine diverse, les causes de l’abstention dépassent le simple motif de désintérêt et couvre les aspects tant juridiques que politiques. Dans les jours à venir, la République démocratique du Congo est sensé organiser un lot important des scrutins de son histoire. Par contre, au regard des statistiques du taux de participation aux élections de 2006, à celles 2011 et récemment à celles organisées en décembre 2018, le prochain cycle risque de connaitre un taux d’abstention le plus élevé. Ce qui aura une implication considérable sur la légitimité des institutions à origine électorale. L’indicateur proposé rend compte des causes et conséquences de ce phénomène et prescrit une kyrielle des remèdes parmi lesquelles la lutte contre la fraude électorale, l’amplification de l’éducation tant civique que politique, la conception de l’exercice du droit de vote comme un devoir et la réforme du système électoral congolais.
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