La présente étude a scruté la question de la participation de la population de la ville de Kikwit dans sa gestion quotidienne qui doit booster le développement de l’agglomération en sa qualité d’entité territoriale décentralisée (ETD). Les résultats à notre portée tracent un tableau révélateur d’une infériorité numérique. La majorité de cette population n’y adhère pas. Seuls, certains regroupements de la société civile, des femmes, des mouvements citoyens ainsi que des formations politiques tentent d’éveiller la conscience populaire pour l’engagement à la cause commune. Ce désintéressement s’est affirmé conséquemment à la gestion peu rassurante de la ville qui ne sait pas sortir la population du joug de la pauvreté. La population qui aurait dû être le bénéficiaire privilégié de la gouvernance démocratique, se contente par contre des brides et paie un lourd tribut. En outre, le désenchantement populaire est provoqué par la privation à la population de ses moyens d’expression, de contrôle et de sanction des actions des dirigeants. Les élections des dirigeants qui constituent les moyens par excellence d’expression des populations n’ont jamais été organisées depuis l’adoption de la gestion décentralisée de la ville en 2006. Cette situation met en mal le processus décentralisateur, effrite la confiance et envenime la méfiance entre les acteurs. Face à ces problèmes sociaux, nous avons fait des recommandations pour encourager l’adhésion et l’engagement massifs de la population, vecteurs de décollage de la ville et preuves matérielles de la réussite du processus décentralisateur.
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