@article{2018:adeloui:lindp, title = {L’indépendance des Juges suprêmes au Bénin}, year = {2018}, note = {La Constitution béninoise du 11 décembre 1990 a affirmé solennellement en son article 125 l’indépendance de la justice. Cette indépendance est confirmée dans différentes lois. Dans ce pays, la juridiction suprême est incarnée à la fois par le pouvoir judiciaire et le pouvoir constitutionnel. Mais, deux observations peuvent être faites de l’indépendance des juges suprêmes. La première est qu’il existe un contraste en matière d’indépendance du pouvoir judiciaire. Alors que l’article 125 de la constitution affirme clairement l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis des autres pouvoirs, l’article 127 assouplit cette indépendance en faisant du chef de l’exécutif, le garant de l’indépendance. Ce qui porte à croire que l’indépendance du pouvoir judiciaire au Bénin n’est possible que si le Président de la République le veut. La deuxième observation est l’ambigüité voire le flou qui caractérise l’indépendance de la Cour constitutionnelle béninoise qui n’est pas expressément affirmée dans la constitution du 11 décembre 1990 puisque ce pouvoir ne relève pas du judiciaire L’indépendance des magistrats n’est pas toujours effective. Elle est compromise alors qu’elle a besoin d’être réinventée pour une justice plus indépendante Plusieurs raisons constituent les pesanteurs sur lesquelles le juge doit se libérer. Il s’agit de la forte implication du pouvoir exécutif dans le secteur de la justice, la nomination des magistrats, la politisation du secteur, la faiblesse des ressources allouées au fonctionnement des juridictions, etc. L’image d’une justice indépendante dépend de la place que les gouvernants vont accorder au secteur de la justice dans nos Etats. Construire un Etat de droit, c’est militer en faveur d’une justice effectivement indépendante. Rien n’est impossible quand il y a la volonté.}, journal = {KAS African Law Study Library}, pages = {15--31}, author = {Adeloui, Joël Arsène}, volume = {5}, number = {1} }