Die Römischen Verträge sind keineswegs in einer Atmosphäre allgemeiner Europa-Euphorie entstanden, wie sie die Festredner dieser Tage beim Beschwören der guten alten Zeit der Gründungsväter vermuten. Der Fortgang des europäischen Projekts war in der Mitte der 1950er Jahre nicht weniger gefährdet als heute. Sowohl die Wirtschaftsgemeinschaft als auch die Atomgemeinschaft stießen in den Mitgliedsländern, besonders in Frankreich und in der Bundesrepublik Deutschland, auf große Widerstände. Zweimal standen die Vertragsverhandlungen kurz vor dem Scheitern. Dass sie doch noch erfolgreich abgeschlossen werden konnten, ist dem geschickten Krisenmanagement der Regierungschefs der beiden größten Mitgliedsländer zu verdanken: Konrad Adenauer und Guy Mollet. Die beiden Politiker, sehr unterschiedlich in Herkunft und parteipolitischer Orientierung, können daher in Anspruch nehmen, die eigentlichen Väter der Römischen Verträge zu sein.
Contrairement à une opinion largement répandue dans les discours commémoratifs actuels qui évoquent les bons vieux temps des pères fondateurs, les Traités de Rome ne furent point conclus dans une atmosphère d’euphorie pour l’Europe. Au milieu des années 50, l'avenir du projet européen n’était pas moins incertain que de nos jours. Tant la Communauté Économique que la Communauté d’Énergie Atomique se heurtait à des résistances farouches dans le pays membres, notamment en France et en République Fédérale d'Allemagne. Par deux fois, les négociations sur les traités étaient sur le point d’échouer. Leur aboutissement final ne fut atteint que grâce aux capacités remarquables de gestion de crises des chefs de gouvernement des deux pays membres les plus importantes, Konrad Adenauer et Guy Mollet. Ces deux hommes politiques, très différents quant à leurs origines, leurs convictions intimes et leurs appartenance à des partis politiques, peuvent être considérés comme les vrais pères fondateurs des Traités de Rome.
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